La marche pour l’égalité et l’amour!

Si vous n’avez pas d’objectif précis de développement personnel, la vie se charge parfois de vous les apporter sur un plateau! Voyez par exemple le cas de la marche de Toumi Djaidja, devenu brusquement célèbre en 1983 en créant un enthousiasme sans précédent!

Vous vous demandez Qui est  donc cet homme et qu’est-ce que la vie lui a apporté de si intéressant, vous qui vous morfondez peut-être dans une vie que vous trouvez plate et banale?

Toumi Djaidja est né en octobre 1962 dans le sud algérien. A ses cinq ans ses parents et lui quittent leur sol natal pour venir s’installer à Lyon et, pour son père, y chercher du travail.

Après quatre ans de camp d’accueil puis de divers hébergements provisoires, ils emménagent, comble du luxe, dans la cité flambant neuf des Minguettes. Imaginez, eux, les immigrés, emménager dans un appartement offrant tout le confort moderne auquel un grand nombre de français n’avait pas encore accès!

A la suite du choc pétrolier de 1973 et des errements des différents responsables politiques, les années 1980 débutent dans un contexte de tension croissante de la jeunesse des « quartiers ».

Pour eux la marche vers l’intégration est difficile à monter.

Le 21 Mars 1983, des émeutes d’une rare violence éclatent. impliquant plus de 400 jeunes. Vénissieux devient la scène grandeur nature d’une « guerilla urbaine ».

A la suite des affrontements, des jeunes, dont Toumi fait partie et que l’on commence à appeler le « meneur des Minguettes »vont décider d’établir un campement pacifique devant la Mairie. Leur « sit-in » fait reculer les forces de l’ordre,anéantissant toute volonté de faire usage de la force.

Il prend alors conscience de l’arme redoutable qu’est la non-violence et entame une grève de la faim. Leur attitude pacifique désarçonne les forces de l’ordre.

Mais le 20 juin, voulant porter assistance à un jeune lors d’une émeute, un policier tire sur lui à bout portant  et le blesse grièvement.

Alors même qu’il revient à la vie,Toumi déroute ses amis non convaincus en arrachant ces mots du plus profond de son être: » Il faut faire une marche« . Cette nuit tout  bascule, la vie  triomphe de la mort, l’amour de la haine, l’espoir du chaos. La non-violence va devenir son seul langage, et plus encore son mot d’ordre .

Toumi Djaidja prend alors l’initiative d’une  marche pour l’égalité.

Il marchera à la tête du cortège et ralliera Marseille à Paris du 15 octobre au 3 décembre, pour porter ce message de paix qui l’habite depuis sa plus tendre enfance, marquée par les violences et les injustices de la guerre d’Algérie.

« La Marche pour l’égalité est l’expression d’une soif de justice. C’est un message de paix que nous délivrons à notre pays, une déclaration d’amour que nous lui faisons » Toumi Djaidja

Toumi se montre discret, humble, sage mais fort et déterminé; il sait garder son idéal intact et  se sent reconnaissant envers cette terre qui l’a accueilli.

Voilà! vous avez pu constater qu’un destin a là encore basculé

en l’espace de quelques minutes …et une blessure grave.

Cette blessure, expression de l’attitude intolérante de quelques uns l’a « réveillé » et a révélé en lui ce projet de faire quelque chose qui marque les esprits et  rassemble.

Tout au long de leur trajet, Toumi et ses compagnons et compagnes ont rencontré vraiment le coeur de milliers de français, touchés par leur courage et leur soif de vivre comme tout le monde.

Aujourd’hui un réalisateur, Nadyl Ben Yadir, retrace cette épopée et son film  « La Marche » sort cette semaine, avec Djamel Debbouze comme acteur.

Vous aussi pouvez d’ici demain enclencher un processus de changement

totalement imprévisible mais souhaité depuis longtemps!

Restez ouverts et vigilants, ne vous lamentez pas, soyez confiant(e), car le simple fait d’aspirer au changement enclenche doucement le mouvement de ses rouages subtils…!

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